Polarisation du marché du travail, structure industrielle et croissance économique
L’objectif de la présente recherche est de vérifier dans quelle mesure le phénomène de polarisation des salaires, par lequel les salaires des hauts et des bas salariés augmen-tent plus vite que les salaires au milieu de la distribution, peut être observé au Québec. Nous trouvons qu’effectivement, au moins à partir de 1995, la distribution des salaires québécois montre une tendance très nette vers la polarisation. Cette polarisation était plus marquée pour la période 1995-2000 et semble diminuer en intensité par la suite.
Nous poursuivons en estimant les effets de cette polarisation des salaires sur la structure industrielle de l’économie. Nous montrons que cette polarisation semble s’être pro-duite en même temps que des changements industriels pendant lesquels les parts des emplois allant à l’industrie des Communications et autres services, ainsi que celle des Soins et services de santé ont augmenté continuellement entre 1990 et 2010. L’industrie manufacturière est perdante sur toute la période, avec une accélération des pertes entre 2000 et 2010.
Finalement nous discutons de l’impact de la polarisation du marché de l’emploi sur la croissance économique. Nous concluons alors que ce phénomène de polarisation ne vient diminuer en rien le rôle primordial de l’éducation (et des politiques publiques qui appuient ce secteur) pour soutenir la croissance économique.
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Nous poursuivons en estimant les effets de cette polarisation des salaires sur la structure industrielle de l’économie. Nous montrons que cette polarisation semble s’être pro-duite en même temps que des changements industriels pendant lesquels les parts des emplois allant à l’industrie des Communications et autres services, ainsi que celle des Soins et services de santé ont augmenté continuellement entre 1990 et 2010. L’industrie manufacturière est perdante sur toute la période, avec une accélération des pertes entre 2000 et 2010.
Finalement nous discutons de l’impact de la polarisation du marché de l’emploi sur la croissance économique. Nous concluons alors que ce phénomène de polarisation ne vient diminuer en rien le rôle primordial de l’éducation (et des politiques publiques qui appuient ce secteur) pour soutenir la croissance économique.