Tax Evasion and Social Interactions
Cet article généralise le modèle standard de fraude fiscale en permettant la présence d'interactions sociales. Suivant la nomenclature de Manski (1993), notre modèle tient compte des effets de conformité sociale (i.e. interactions endogènes), des effets d'équité (i.e. interactions exogènes) et des effets de sélection (i.e. effets corrélés). Le modèle est testé à l'aide de données expérimentales. Les participants doivent choisir le montant déclaré de leur revenu, étant donné leur taux d'impôt, leur probabilité d'être contrôlé par le fisc et étant donné ceux de leur groupe de référence ainsi que le revenu moyen déclaré par ce dernier. L'estimation se fonde sur un modèle tobit simultané à deux bornes avec des effets fixes de groupe. Un équilibre social unique existe lorsque le modèle satisfait des conditions de cohérence. Suivant en cela Brock et Durlauf (2001b), la non-linéarité intrinsèque entre les réponses individuelles et celles du groupe est suffisante pour identifier le modèle sans avoir à imposer des restrictions d'exclusion. Nos résultats sont cohérents avec la présence d'effets d'équité mais rejettent la conformité sociale ainsi que les effets corrélés.
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