La santé au Québec : des options pour financer la croissance
Le caractère socialement rentable de la plupart des dépenses de santé nous amène à proposer d'adopter au Québec une attitude de « gestion de la croissance » plutôt que de restriction de ces dépenses. Une telle attitude s'avère également compatible avec les conclusions des nombreux rapports publics récemment publiés au Canada sur la question des soins de santé et de leur financement, et qui suggèrent souvent d'élargir la couverture de l'assurance-santé. Pour concrétiser ce changement d'attitude, certaines pistes de solutions sont mises de l'avant. D'une part, il est suggéré, pour faire face au vieillissement de la population et à la hausse de la consommation de soins, de favoriser la prudence budgétaire et le remboursement progressif de la dette publique, de même que le « virage prévention » de la médecine - une approche qui pourrait ne rapporter qu'à long terme. D'autre part, afin de gérer l'inévitable croissance des coûts unitaires, nous proposons 1) de réviser régulièrement l'ensemble des dépenses ainsi que les priorités budgétaires du gouvernement en faveur de la santé; 2) d'adopter des politiques claires en faveur de la croissance économique; et 3) de considérer la révision du mode de couverture de certains soins, parmi ceux disponibles actuellement et dans le futur, dans le sens de l'adoption possible d'un « régime mixte » élargi au-delà des seuls médicaments.
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