Replacement rates of public pensions in Canada: heterogeneity across socio-economic status
Lorsque les individus décident de se retirer de la vie active, différentes sources de revenus peuvent contribuer à maintenir la consommation et le bien-être. L'une d'entre elles sont les pensions publiques. Leur importance en tant que source de revenu varie grandement en fonction du statut socio-économique (SSE). Cet article analyse comment les taux de remplacement (TR) des pensions publiques (SV et SRG) et des prestations de retraite publiques obligatoires (RPC/RRQ) varient selon le SSE en utilisant l'ensemble de données de l'Étude longitudinale et internationale des adultes (LISA). Grâce à la nature longitudinale de cette enquête, nous calculons et comparons les TR moyens selon le SSE. Nous considérons spécifiquement le rôle de l'éducation et de la santé, et nous étudions comment les conditions de vie peuvent expliquer les variations des TR. Pour donner une idée, le TR moyen des pensions publiques pour les individus en mauvaise santé est de 32%, alors qu'il est de 21% pour ceux qui déclarent être en bonne santé. Si l'on inclut les pensions publiques et les prestations du RPC/RRQ, ces chiffres deviennent 54 % pour les personnes en mauvaise santé et 41 % pour celles en bonne santé. En estimant un modèle de régression multivarié et en contrôlant le revenu antérieur, nous constatons pour les couples, que le revenu antérieur n'élimine pas les différences de ratio de remplacement selon les caractéristiques des individus. Nous soutenons que le choix d’un conjoint avec des caractéristiques similaires joue un rôle dans l'explication de la variation des taux de remplacement selon les caractéristiques des individus.