Cet atelier s’adresse aux chercheur.euses et étudiant.es de doctorat en sciences économiques qui s’intéressent à l’économie des ressources naturelles et de l’environnement. L’atelier est animé par une équipe de professeurs.es composée de Geir B. Asheim (Université d’Oslo), Hassan Benchekroun (Université McGill), Sophie Bernard (Polytechnique Montréal), Etienne Billette de Villemeur (Université de Lille, UQAM), Robert Cairns (Université McGill), Justin Leroux (HEC Montréal), et Charles Séguin (UQAM).
Cet atelier sur l’économie des ressources naturelles et de l’environnement accueillera Stephen Salant, professeur à l'Université du Michigan, et Gerard Van der Meijden, professeur à Vrije Universiteit Amsterdam.
→ Cet événement sera en anglais.
- Stephen Salant (Université du Michigan)
The Dynamics of Evasion: The Price Cap on Russian Oil Exports and the Amassing of the Shadow Fleet
Résumé
Pour réduire les fonds destinés à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les gouvernements occidentaux ont imposé un plafond de prix aux exportations de pétrole russe par voie maritime utilisant des services occidentaux. Pour vendre au-delà de ce plafond, la Russie a développé une « flotte fantôme » qui n'utilise pas de tels services. Nous utilisons un modèle calibré basé sur l'expansion de cette flotte pour évaluer les différentes sanctions. Si toutes les sanctions réduisent la valeur actuelle des bénéfices de la Russie, nous constatons que plus le plafond et l'application sont stricts, moins les sanctions sont préjudiciables, ce qui contredit la sagesse conventionnelle fondée sur le lemme de Hotelling. Toutefois, les politiques visant à réduire la taille de la flotte fantôme peuvent accroître l'efficacité des sanctions.
- Gerard Van der Meijden (Vrije Universiteit Amsterdam)
Mining Critical Minerals for the Energy Transition: Trade, Market Power and Policy
Co-écrit avec Carolyn Fischer (World Bank, Vrije Universiteit Amsterdam, CESifo) et Antonia Kurz (DIW Berlin, Vrije Universiteit Amsterdam, Tinbergen Institute)
Résumé
Les technologies vertes, telles que les panneaux solaires, les éoliennes et les batteries, dépendent fortement de minéraux tels que le cobalt, le lithium et le nickel, dont l'offre est géographiquement concentrée. Cet article analyse la manière dont le pouvoir de marché dans les minéraux critiques et les interactions stratégiques entre les régions affectent la transition énergétique. Il développe et paramètre un modèle analytique à deux régions : une région riche en ressources (l'Est) et une région pauvre en ressources et consommatrice d'énergie (l'Ouest). Les deux régions exploitent et échangent des minéraux, ainsi que le capital vert nécessaire pour remplacer les combustibles fossiles dans la production d'énergie. Les résultats démontrent que le pouvoir de marché de l'Est sur les minerais essentiels ralentit la transition énergétique, augmente les émissions cumulées de carbone à l'Ouest et réduit le bien-être de l'Ouest. Le pouvoir de marché de l'Est modifie considérablement la vitesse et l'ordre d'extraction des différentes réserves minérales. Lorsque l'Ouest s'engage à respecter un budget carbone, l'Est en tire profit grâce aux bénéfices plus importants qu'il tire de l'extraction des minerais et de la production de capital vert. En suivant des stratégies unilatérales, l'Ouest gagne à taxer les biens d'équipement verts importés, puis l'Est trouve optimal de taxer les exportations de minerais. L'Ouest peut également tirer des avantages stratégiques d'une subvention modérée sur le recyclage des minéraux. Le bien-être collectif serait le plus élevé sans intervention commerciale, même en cas de concurrence à la limite du cartel.